Collectif Jean de Neyman
La Résistance en mémoire

Site de recherches sur la vie de Jean de Neyman, Résistant, fusillé le 2 septembre 1944 à Saint-Nazaire (Heinlex) en Loire-Inférieure (Loire-Atlantique aujourd’hui) - France.

Son univers
Article mis en ligne le 30 octobre 2023
dernière modification le 11 février 2024

par Patrice

Jean-Casimir de Neyman, 1er jumeau, est né à Paris (7e arrondissement) avec sa sœur Marie, 40 rue du Bac, le 2 août 1914, de parents polonais, le jour de la mobilisation de la Première Guerre mondiale.

Ils sont les premiers d’une fratrie composée aussi d’un frère André né deux ans plus tard le 5 janvier 1916 à Paris (14e arrondissement).

Constantin de Neyman (Père : Tytus ou Titus, directeur de banque et Mère : Fanny Staats), le père de Jean, est né le 27 janvier 1884 à Kharkoff (actuelle Kharkiv - Ukraine puis Russie) et son épouse Rose (Ruza) Majerczak (Père : Samuel (Szmul), industriel et Mère : Fajga Gelblum) est née à Radom (Pologne) le 5 janvier 1876. La famille de Constantin a migré vers la Pologne à une date inconnue.

Arrivés en France dans les années 1910 (novembre 1912 venant de Lwów - actuelle Lviv, Pologne - pour Constantin et 1908 pour Rose) pour y poursuivre des études supérieures, le couple se marie le 5 décembre 1912 à Paris (7e arrondissement). Constantin et Rose ont une instruction supérieure (Constantin est licencié-es-sciences de l’Université de Paris qu’il a donc passé à minima à 31 ans et Rose est licenciée en droit).

Photo des frères et soeur dans un bateau.
Frères et soeur
De G à D : Jean, Marie, André
© Fonds Dominique de Neyman - Collection P.M. / Collectif J.d.N..

Constantin est le seul membre de la fratrie à avoir émigré en France avant-guerre : Wanda, née à Kharkoff en 1878, réside à Bydgoszcz (Pologne) en 1939 et n’exerce pas de profession. Ida, née à Kharkoff, en 1880, réside à Bydgoszcz (Pologne) en 1939 et exerce la profession d’institutrice. Stanislas, né en 1882 à Kharkoff, est employé et réside à Varsovie (Pologne).

Rose quant à elle a un frère et deux sœurs : frère (inconnu), Sophie épouse Ostrowski qui réside à Lviv (Pologne) en 1914 et Dyna née le 7 mai 1873 à Radom (Pologne). Dyna est arrivée en France en 1895, réside six mois à Montpellier avant de rejoindre Paris pour y devenir médecin en 1902. Elle habite au 15, rue du Bac (7e arrondissement) depuis 1914 jusqu’au moins 1942 dans le même immeuble que la famille De Neyman avec sa mère Flore (ou Florence) née en 1855 (lieu inconnu). Elle y a installé son cabinet de médecin. Elle sera interdite d’exercer sa profession médicale parce que juive selon les lois et décrets antisémites du gouvernement de Vichy [1].

La famille réside successivement 40, rue du Bac à Paris (7e arrondissement) jusqu’en octobre 1918, 174, avenue de Neuilly à Neuilly-sur-Seine de 1918 à octobre 1935 puis finalement au 15, rue du Bac à Paris (7e arrondissement).

La tête de "Pomone". La sculpture a été faite par Jacq Zay de son nom d'artiste ,Jacqueline Zay de son vrai nom (sœur de Jean Zay) mais reproduite par Constantin de Neyman, avec la matière qu'il a découverte, à la demande l'artiste.
La tête de "Pomone" *
La sculpture a été faite par Jacq Zay de son nom d’artiste ,Jacqueline Zay de son vrai nom (sœur de Jean Zay) mais reproduite par Constantin de Neyman, avec la matière qu’il a découverte, à la demande l’artiste. Elle mesure 43cm de haut avec le socle (16cm).
© Collection Vincente de NEYMAN.

Constantin exerce la profession d’ingénieur chimiste dans un laboratoire du Ministère de l’Éducation Nationale [2] à Bellevue-sur-Seine, 1 place Aristide Briand (en 1939) et avait exercé antérieurement la profession d’ingénieur électricien à la Maison Thomson Houston. Il a par ailleurs reçu une Médaille d’Argent à l’Exposition Universelle de 1937 comme sculpteur et une médaille d’argent à l’Office National des Inventions (vraisemblablement pour des brevets déposés).

Il perçoit un salaire de 2500 francs par mois en 1939 au Ministère (le salaire d’un ouvrier en 1939 est de l’ordre de 1000 francs par mois) ce qui place la famille dans la catégorie des cadres moyens ou petits cadres supérieurs. Rose n’exerce pas de profession (en 1939) et s’occupe de ses trois enfants. Elle a été, de 1909 à 1914, secrétaire à la Revue du Monde Musulman au 61, avenue Victor Hugo à Paris 1er.

C’est dans cet environnement familial très riche culturellement axé sur le savoir et la connaissance entouré de sa grand-mère maternelle et de sa tante que grandit Jean de Neyman.

Les trois enfants sont déclarés français auprès du Juge de Paix du canton de Neuilly en 1928. Constantin fera une demande de naturalisation française en 1939 qui n’aboutira pas.

Déclaration de naturalisation de Jean, Marie et André.
Déclaration de naturalisation
de Jean, Marie et André.
© Archives nationales (cote - dossier 7789X40-199770902-100)

À la maison, Jean s’intéresse à beaucoup de disciplines et il est très bricoleur. À ses moments de loisirs, il répare tous les appareils ménagers.

Peinture faite par Jean de Neyman représentant un cheval.
Peinture faite par Jean
à l’âge de 10 ans environ [1]
Format paysage : 21,8cm X 15,8cm sur isorel d’épaisseur de 0,3cm.
La matière picturale semble être de l’acrylique sur carton.
Œuvre conservée par Dominique de Neyman.

[1Estimation de Dominique de Neyman
© Fonds Dominique de Neyman - Collection P.M. / Collectif J.d.N..

 

Arbre généalogique

Nous vous proposons l’arbre généalogique que nous avons reconstitué grâce à sa famille, chercheurs, et administrations publiques telle, par exemple que l’INSEE.

Arbre généalogique de Jean
tableau 4 colonnes,Intitulé,Crédit,Format disponible,Observations
IntituléCréditFormat disponibleObservations
Arbre généalogique de Jean de Neyman
© Collectif J.d.N.
Collectif J.d.N. Pdf Disponible auprès du Collectif.

 
 


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