Dans sa dernière lettre, Jean écrit :
"[...]
C’est ainsi, qu’en plus de cette lettre vous récupérerez de moi presque un volume de remarques et réflexions plus ou moins scientifiques et pédagogiques. J’espère qu’elles intéresseront Papa et peut-être un professeur curieux de points de vue non-classiques.
[...]"
Sur la probabilité d’égalisation des vitesses des molécules gazeuses
« L’article qui suit a été écrit avec douze autres, en prison, par un jeune physicien français fusillé par les Allemands le 2 septembre 1944, pendant les quelques jours qui ont précédé son exécution.
[...]
Son œuvre scientifique et pédagogique a été tragiquement interrompue aussitôt que commencée. Ce qu’il nous à laisse suffit à faire mesurer la perte subie en sa personne par l’Université française. Par une méthode ingénieuse de théorie cinétique classique, Jean calcule la probabilité pour que l’une des deux molécules supposées élastiques et sphériques qui se heurtent prenne, après le choc une vitesse supérieure à celle de la plus rapide avant le choc. Il donne cette probabilité en fonction du rapport c des deux vitesses. »
Vous venez de lire un extrait de ce que l’on peut lire sur la publication d’E.D.P. Sciences. Vous pouvez aussi l’obtenir sur HAL open science.
Ci-après, le physicien s’exprime avant de mourir. Voici la transcription d’un de ses travaux :
Nous apprenons qu’il y a donc 12 autres recherches effectuées en prison. Interrogé, E.D.P. Sciences nous informe dans un courriel du 12/12/2023, qu’ils ne sont pas en possession d’autres documents sur Jean.
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